Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire:
Partie arabe: (Al Quds Al Arabi) :
Le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, justifie les implantations israéliennes en Cisjordanie. L'un de ses adjoints, Douglas Feith, est proche du Likoud, le parti d'Ariel Sharon, tout comme Eliott Abrams, chargé du Proche-Orient à la Maison Blanche. On pourrait en citer d'autres. A Jérusalem, la philosophie du Likoud se résume en deux mots : gagner du temps (ce qui se traduit, dans les faits, par un gain de terrain en Cisjordanie). Les campagnes de terrorisme palestinien ont renforcé la convergence Washington-Jérusalem. George W. Bush et Ariel Sharon se sont rejoints dans la formulation de l'équation : Yasser Arafat égale Ben Laden (qui égale Saddam Hussein).
Il a fallu la pression conjuguée des Européens, et particulièrement du Britannique Tony Blair, des Russes, du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et du département d'Etat pour que l'administration fasse un geste sur ce dossier. Il a pris la forme d'une "feuille de route", signée à quatre, qui doit conduire à la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël d'ici à 2005. Elle a été rendue publique le 30 avril, le plus discrètement possible. Le président ne l'a pas évoquée dans le discours qu'il a prononcé le lendemain pour marquer la fin des combats en Irak, comme s'il voulait en minimiser la portée.
Les faucons américains ne l'aiment pas. Le parti de M. Sharon non plus : son application ferait voler en éclats la coalition droite-extrême droite au pouvoir à Jérusalem. L'état-major israélien n'a certainement pas lancé par hasard le jour même de la publication de la "feuille de route" un raid meurtrier à Gaza. Encore une ou deux opérations de ce type, qui font un nombre croissant de victimes civiles, et l'autorité, déjà faible, du nouveau premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, homme responsable et modéré, sera définitivement torpillée dans la population palestinienne. Car la "feuille de route" est aussi combattue par nombre d'extrémistes palestiniens - du Hamas à certaines franges du Fatah -, décidés, eux, à la saboter à coups d'attentats, comme tout récemment à Tel- Aviv.
C'est là qu'intervient M. Bush. A lui de comprendre que le conflit israélo-palestinien, à tort ou à raison, cristallise une bonne partie de la fureur proche-orientale. En ce sens, il reste central. Et seul un investissement sérieux du président des Etats-Unis fera que la "feuille de route" sera une "feuille de paix".
Vers l'échec d'Abou Mazen ?
Commentaire
Pas de période de grâce pour le nouveau Premier ministre palestinien: cinq heures après que son cabinet eut été confirmé par le Conseil législatif, mardi soir, Abou Mazen apprenait qu'un nouvel attentat suicide sanglant avait eu lieu à Tel-Aviv. Tout se passe comme si la «routine » avait repris le dessus, après l'épisode irakien et la désignation d'un nouveau gouvernement palestinien: les attentats recommencent, avec leur cortège de victimes, alors que la répression israélienne continue avec, aussi, son cortège de victimes.
La nouveauté? Une « feuille de route » d'inspiration américaine qui organise une progression vers un Etat palestinien à l'horizon 2005. Mais, dès la première phase, Abou Mazen doit mettre fin aux violences palestiniennes. Or les sondages indiquent qu'elles restent populaires parmi les Palestiniens (même les méthodes terroristes les plus hideuses), car elles sont perçues comme légitimes face aux violences israéliennes, la première, d'un point de vue palestinien, demeurant le binôme occupation-colonisation.
Abou Mazen a-t-il une chance d'imposer la cessation des violences? On peut se demander comment il y parviendrait, alors que l'armée israélienne réoccupe toute la Cisjordanie et y a démantelé ou détruit les infrastructures de l'Autorité palestinienne, dont les forces de sécurité, accusées de collusion avec le terrorisme. Si, par miracle, la police palestinienne reprenait vie, il lui serait demandé une mise au pas - une répression armée, avec risques de guerre civile - des activistes palestiniens sans que le leadership palestinien puisse exciper d'une réussite politique quelconque, puisque le gouvernement israélien conditionne ses propres engagements contenus dans la feuille de route à la fin des violences.
Des commentateurs israéliens ont d'ailleurs déjà expliqué ainsi l'optimisme d'Ariel Sharon: le Premier ministre israélien sait qu'il
peut compter sur le probable échec d'Abou Mazen, et qu'il ne devra donc pas en arriver au gel de la colonisation juive qui signifierait
l'éclatement de son gouvernement.
BAUDOUIN LOOS
L'étrange cas du PPK
"Avril, mois des poussières et des mensonges."
Première phrase du roman de Néjib Mahfoudh « Dérives sur le Nil » (Titre original : « Thartharatun fawka al-Nil »).
A 8H32 du matin du premier jour d'avril le téléphone sonne chez Omar Khayyâm, dans sa maison arabe sise au 13, rue Kaâ el-Mezoued au quartier populaire de Bab Souika. A l'autre bout du fil, une douce voix féminine, qui appelle du Ministère de l'intérieur, lui annonce la bonne nouvelle : la demande de légalisation de son parti a été acceptée. C'est à peine croyable, car le dossier de constitution du nouveau parti a été déposé exactement sept jours plutôt ! Y a-t-il une révolution bureaucratique dans le pays ou quoi ? Le docteur Ben Jaâfar, par exemple, a dû patienter plus de huit ans avant d'avoir son visa. D'autres partis « sans papiers » ont même oublié qu'ils avaient déposé le siècle dernier une demande de visa.
Dès que la nouvelle est fut annoncée, le siège du nouveau parti est bombardé par des centaines de télégrammes de félicitations émanant des ONG et des OVG nationales (Organisations Véritablement Gouvernementales), de la société civile au complet et même de quelques représentants de la société « incivile ». Le lendemain, tous les organes de presse salueront cette nouvelle étoile montante dans le firmament politique tunisien. Le jour de l'inauguration du nouveau local du parti, sis au 13 bis rue Sidi Kaddhaï Lahouayej, 1006 Bab Souika, il y a tellement d'invités que certains d'entre eux seront obligés de se rassembler dans les rues adjacentes. Khayyâm est ému par cet élan spontané de solidarité.
Hélas ! Cette joie est de courte durée. La triste histoire de cet éphémère parti, un mort-né ou presque, restera gravée à jamais dans la mémoire politique collective du pays et fournira une riche matière à réflexion pour les politologues et les historiens.
J'ai oublié de mentionner un détail important. Ce nouveau parti a un seul membre fondateur : Omar Khayyâm. L'article 7 de ses statuts est univoque : « Le nombre des adhérents au Parti Progressiste Khayyamien (PPK) ne peut en aucun cas être supérieur à un ». Khayyâm est à la fois le président, le secrétaire général, le porte-parole et l'unique membre du parti.
Pourtant, malgré cette simplicité apparente, l'organisation du premier congrès du PPK a nécessité des semaines de préparation. Après de longues et ardues négociations, le Palais des Congrès de Tunis a finalement accepté d'abriter le premier, et malheureusement dernier, congrès du PPK.
Pendant le premier jour du congrès, la gigantesque salle du Palais des Congrès est pleine à craquer. A part la centaine de journalistes présents, tunisiens et étrangers, des représentants des partis de l'opposition, légale et illégale, des ONG nationales et internationales, ainsi que des centaines de délégués de partis frères et amis, venus des quatre coins de la planète prennent part à ce congrès historique.
Dès l'ouverture des travaux du congrès constitutif du PPK, les représentants de la presse et les invités assistent, stupéfaits, à un manège intrigant : Le PSG (président secrétaire général) du PPK - qui est en train de prononcer un discours-fleuve sur le programme ambitieux du parti et son avenir radieux- interrompt parfois son discours pour regagner une chaise vide de la première rangée et commence à applaudir -cette fois en sa qualité de « base » du parti- les passages les plus émouvants du discours du chef. Cette scène se répétera une douzaine de fois avant que n'éclate la tempête qui fera couler le navire du parti, corps et biens.
Une seule phrase suffira pour semer la pagaille dans les rangs du parti et créer un schisme irréparable. « Je me présenterai à la prochaine élection présidentielle en 2004 », déclarera le PSG à la fin de son discours. En prononçant ces mots, le chef du parti ne sait pas encore qu'il vient de prononcer l'arrêt de mort du parti. Cette déclaration a l'effet d'une bombe dans les rangs de la base. Les invités et les journalistes ont été abasourdis par la violence avec laquelle cette base a réagi. En regagnant son siège de délégué au congrès, Omar Khayyâm se lève de sa chaise et commence à huer le chef du parti et à lui lancer des slogans hostiles. La base crie à la trahison et dénonce de vive voix la direction du parti. La faille n'était pas encore irréparable, mais au lieu de calmer le jeu, le chef du parti réitère sa décision irrévocable : « Ma candidature est au-dessus des intrigues de coulisses et des conflits internes du parti », déclare-t-il en reprenant le micro. Cette déclaration ne fait qu'attiser l'hostilité de la base. L'altercation entre la direction et la base se transformera bientôt en un échange d'insultes et de menaces de violence physique. Sans l'intervention des agents du service d'ordre du congrès, on en serait venu aux mains. Les gorilles ont dû carrément séparer Omar de lui-même pour éviter la bagarre.
La rupture est consommée. La direction campe sur sa position et la base refuse tout compromis. La base ira jusqu'à faire circuler une motion, connue maintenant sous le nom de « Motion des trois non » (Non au dialogue avec Ben Ali. Non à la reconnaissance du régime de Ben Ali. Non à farce électorale de Ben Ali ). Pour la base du parti, présenter sa candidature à l'élection présidentielle c'est jouer le rôle de comparse dans une farce dont le scénario et la conclusion sont connus d'avance. Le chef du parti n'est pas, bien sûr, de cet avis et veut tenter sa chance contre vents et marée. Que faire ?
La seule solution qui reste est la démission. C'est ce qui est fait sans tarder. Aussi bien Omar « base » qu'Omar « direction » présentent leur démission au congrès du PPK. Les travaux s'arrêtent automatiquement. La direction, accompagnée par la base, quitte précipitamment la salle du congrès sans dire un seul mot d'adieu aux invités. Aucun des cinq cents hôtes et aucun des cent journalistes ne s'est jamais attendu à un tel scénario. Ils sont restés seuls dans la salle !
Engagées qu'ils étaient dans les insultes et les invectives et impatients d'en découdre avec la partie adverse, ni la direction ni la base n'ont pensé à un petit détail : voter l'auto-dissolution du parti. Ce petit détail se révélera par la suite aussi difficile à résoudre qu'une équation de cinquième degré.
En effet, la démission du seul membre du parti ne signifiait pas automatiquement la disparition légale du parti. La seule solution qui restait était d'interdire le parti. Mais, d'après les experts en droit, cette mesure pourrait conduire à une impasse juridique. Consulté par la direction générale des affaires politiques du Ministère de l'intérieur, le conseiller juridique du gouvernement a donné un avis qui rendait l'interdiction pratiquement impossible. Selon le juriste gouvernemental, l'interdiction ne peut devenir effective que si cette mesure est signifiée à au moins un responsable du parti. Mais, puisque le PPK est maintenant vide et dépourvu de direction, il n'y a aucun membre du parti à qui les autorités pourraient signifier cette mesure.
Donc, le PPK, qui compte maintenant zéro membre, continue d'exister, du moins du point de vue strictement légal. Le nom de ce parti figure toujours sur la liste des partis de l'opposition établie par la propagande officielle et la Présidence n'oublie jamais de l'inviter à toutes les cérémonies officielles. Chaque jour ouvrable, le gardien du local du PPK, qui est aussi un indic de la police, ouvre la porte principale du siège du parti et s'installe sur une chaise à l'entrée pour recevoir des visiteurs dont le nombre ne dépasse jamais zéro.
D'ailleurs, cette coquille vide reste étroitement surveillée par les Renseignements Généraux et la Direction de la Sûreté de l'Etat. Bien que le siège du PPK ressemble maintenant à un navire-fantôme, il est surveillé de jour comme de nuit par une douzaine de policiers politiques. La ligne téléphonique, coupée le lendemain du premier et dernier jour du congrès, est toujours sur écoutes. La ligne de fax, elle aussi coupée, n'échappe pas à la surveillance de la police politique.
Pourquoi cet acharnement ? Le journaliste scientifique tunisien H.J. a trouvé une explication intéressante. « Ce parti est maintenant à l'état virtuel. Remplaçons « parti » par « particule » et écoutons ce que disent les lois de la physique quantique : toute particule virtuelle peut passer en une fraction de seconde de l'état virtuel à l'état réel. Les responsables de la Sûreté de l'Etat ont tout calculé. Leur beau travail de réflexion force mon admiration. »
Mais le détail le plus troublant reste celui du site web du PPK. Ce site, www.ppk.org, hébergé à l'étranger pour éviter la censure, fonctionne encore, mais n'affiche depuis la démission de Khayyâm q'une seule page. Une page blanche. Incroyable mais vrai, cette page immaculée a été censurée par la Cyberpolice ! L'ATI (Agence Tunisienne de l'Internet) a bloqué l'accès au site le lendemain du tragi-comique congrès du PPK. A première vue, cette mesure semble absurde. Ce n'est pas, apparemment, le cas.
Comment la police politique pourrait-elle avoir peur d'une page blanche ? J'ai posé cette question au docteur F.K., sémiologue à la faculté des lettres de Manouba, et il a facilement trouvé la réponse : « Vous savez, le vide peut aussi avoir un sens. Cette page blanche pourrait avoir mille et une interprétations. Je comprends très bien les motivations des censeurs tunisiens. Certains internautes pourraient y déceler, entre autres, le message suivant : voici à quoi ressemble la vie politique en Tunisie. Rien que du vide ! C'est un message très dangereux pour le régime. Il a, donc, préféré censurer le site pour ne courir aucun risque. »
La tragédie du PPK, cet ensemble vide qui fait peur au régime, c'est qu'il n'a plus de voix pour dénoncer l'encerclement de son siège par des policiers en civil, la censure de son site par l'ATI et le sabotage quotidien de ses inactivités politiques.
Mais cette tragédie n'est rien devant la guerre verbale qui continue de faire rage entre l'ancienne base et l'ex-chef du PPK. Dans deux interviews séparées, Omar Khayyâm a annoncé la création de deux nouveaux partis issus du PPK : Le Néo-PPK et le Nouveau PPK. Comment une seule personne peut-elle créer deux partis ? Seuls ceux qui ne connaissent pas la réalité tunisienne peuvent poser cette question absurde.