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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Partis d’un tout > Tunisie Verte
Interview exclusive du parti "TUNISIE VERTE"
par Rédaction de reveiltunisien.org
12 juillet 2006

Chose promise, chose dûe.

Nous publions un échange de questions/réponses avec "Tunisie Verte" réalisée par mail. Cet échange fait suite à l’interview de Mme Fatima Aloui, secrétaire générale des Verts Maroc dans le cadre d’un dossier spécial sur cette formation (voir en particulier, "Tribunal Vert International")

Reveiltunisien : Pouvez-vous nous décrire l’historique de votre formation politique ? Votre parcours personnel avant d’intégrer les verts ? En terme d’importance comment se situe votre formation par rapport aux forces politiques en présence en Tunisie, reconnues ou non par le régime ?

Tunisie Verte : Nous avons déposé notre demande de visa pour le parti « TUNISIE VERTE » au service du ministère de l’intérieur le 19 Avril 2004. Ce jour là est inoubliable pour les verts tunisiens et la délégation mandatée par 51 membres fondateurs et qui est composée du coordinateur national et de 2 membres du bureau Najiba Bakhtri et Moncef Ben Fredj. Nous sommes restés de 8h du matin à 19h 30 le soir sans rencontrer personne au ministère de l’intérieur. Le directeur des affaires politique a refusé de nous recevoir et on nous a fait traîné de bureau en bureau et de couloir en couloir !!

C’est vers 19h30 lorsque nous étions à l’AFP pour remettre un communiqué de presse qu’un responsable du ministère de l’intérieur qui s’est présenté comme, le directeur des libertés (SIC) m’a demandé de revenir le lendemain... Devant mon refus et mon insistance à remettre mon communiqué un 2ème téléphone du ministère de l’intérieur me demande de remettre mon dossier le soir même au gouverneur de Tunis actuellement conseiller politique du président.

Vers 20h, un fonctionnaire nous reçoit au gouvernorat de Tunis, il accepte notre dossier et nous demande de contacter le directeur des libertés pour le récipéssé. Le lendemain, le contact est définitivement rompu avec la direction des affaires politiques. L’AFP a confirmé la remise de notre dossier de légalisation de « TUNISIE VERTE » au service du ministère de l’intérieur. Beaucoup de journaux tunisiens « Al maoukef », « Al Wehda », « Réalités », « Akhbar Al Joumhoureya » ont annoncé la remise de notre dossier au ministère de l’intérieur. Plusieurs sites web dont « Réveil Tunisien », « Tunezine », « Tunisnews », « Al Ahram » et des sites de gouvernements amis de la Tunisie ont annoncé l’événement.

Je ne me trompe pas si je vous dis que l’idée de notre parti a commencé à se développer et germer dans la tête d’un groupe restreint de militants politiques et associatifs. Notre objectif s’est réalisé grâce à l’obstination de ces hommes et femmes qui ont travaillé dur pendant plus de deux ans et qui ont mené des discussions serrées avec des dizaines de militants politiques et associatifs et des militants consultants en écologie. Certains nous appelaient déjà le parti des experts d’autres ont proféré des tas de bêtises... nous concernant et j’en passe.

Je rends hommage aujourd’hui à des amis et compagnons qui ont assuré cette responsabilité historique avec courage et abnégation. Et vous savez combien il est difficile de militer politiquement au temps... des dinosaures. Je rends hommage à notre camarade NOUREDINE BEN KHEDHER (il est le premier fondateur de la nouvelle gauche tunisienne, ancien prisonnier politique il a purgé plus de 10 ans à Borej Erroumi, décédé d’un cancer qu’il a eu en prison), à ces amis politiques qui nous ont rejoint pour la fondation, à notre ami membre fondateur Mostapha Chine Dr en physiques nucléaire et premier militant anti-nucléaire en Tunisie. Mustapha Chine a déposé la première demande officielle en 1989 pour la création d’un parti vert, il a été découragé et même menacé à l’époque...maintenant il n’est pas seul.

Je rends hommage à mon ami et compagnon Raouf Chammari que je considère comme le premier militant condamné à un an de prison pour avoir dénoncé dans une réunion officielle les atteints à l’environnement. Raouf est consultant en aménagement du territoire et deuxième centralien du groupe fondateur. Il est membre du bureau et j’en suis fier. Mon hommage à Moncef Ben Fredj et à son ami Mustapha mon frère. Mustapha a été avec son ami Moncef dans toutes les luttes de démocratie de gauche. Il a purgé une peine de prison au sinistre bagne de Borj Erroumi, s’est réfugié en Algérie puis en France et a étudié à Paris VIII en sciences d’éducation « maîtrisard ». Il milite dans le milieu associatif interculturel français avec son ami Moncef (actuellement consultant en écologie). Les deux sont membres fondateurs et jouent un rôle important pour le parti en assurant la liaison avec la nouvelle gauche et le monde associatif.

Je n’oublie pas de citer les hommes et les femmes fondateurs à Ben Arous, à Bizerte, Gafsa et Gabès, Néjiba, Fadhel, Faouzi, Souad, Mohsen, Mohamed Ali, Raoudha...et les autres.

Parmi les femmes syndicalistes se distingue Naima Guiza du syndicat de la Chimie de Gabès, elle est aussi membre fondatrice et membre de notre bureau avec d’autres femmes militantes et je cite Najiba, Raoudha, Souad. En citant le rôle des hommes et des femmes fondateurs, j’ai voulu ainsi valoriser l’action des verts en Tunisie. En face de nous, nous avons un ennemi qui ne recule devant rien pour dénigrer notre action. Ainsi, la désinformation a pu fonctionner contre nous pour nous isoler. Certains « crédules heureux » étaient complices, d’autres provocateurs ont pris le relais hélas, néanmoins je peux affirmer que nous avons pu déjouer, avec les faibles moyens dont nous disposons toutes ces manœuvres et résister et même à utiliser cette désinformation et intox comme « une arme de guerre » médiatique et autre contre nos ennemis. Le parti écologiste existe et l’histoire dira un jour si on a réussi ou pas.

Durant plus de deux ans, tous nos amis cités ont animé le débat autour de notre plateforme politique et écologique ainsi que le statut fédératif de notre parti. Mais la question qui a toujours bloqué le débat et fait hésiter les écologistes c’est pourquoi le parti et non une grande association ou une fédération d’associations écologistes. Pour résumer pourquoi l’écologie politique ?

Finalement, l’idée du parti a triomphé et cela pour plusieurs raisons :

1- Si le mouvement associatif est entièrement récupéré par le pouvoir, ses militants s’étouffent sous le joug des dirigeants des associations qui sont toujours membres ou proches du pouvoir. Ils aspirent à d’autres issues et d’autres initiatives d’organisations. En effet, toute association qui se veut autonome est vite récupérée par tous « les moyens ». Le cas de l’association de quartier « EL Mourouj » de notre ami fondateur du parti Adel Azzabi est le plus convaincant pour les hésitants. Cette association autonome sitôt crée sitôt récupérée. L’idée de la fédération d’association écologique germait surtout à Sfax, mais là aussi, toute initiative dans ce sens a été refusée par le pouvoir. Ainsi nous avons eu avec le groupe d e Sfax de longues discussions mais ils ont préféré garder leur autonomie et nous le respectons. Mr Ahmed Zghal, que nous considérons comme le premier fondateur d’une association écologiste à Sfax a dénoncé l’usurpation de notre parti aux autorités officielles. Actuellement, le mot d’ordre du pouvoir c’est la mise au pas des associations écologistes pour les éloigner de notre parti, seulement les militants des ces associations ne cessent de nous témoigner leur soutien et sympathie et le courant passe entre nous.

2- La crise de l’opposition démocratique et sa faiblesse ne peuvent pas créer un nouveau projet de société. Embourbé dans des discussions interminables et recroquevillés sur ses postions de lutte pour les droits de l’homme, elle s’est engagée dans des alliances dont elle ne mesure pas le conséquences. Toute cette situation confuse a favorisé notre action et nous a apporté l’estime d’anciens dirigeants et fondateurs de la nouvelle gauche. Avec le ralliement de notre ami Noureddine Ben Khedher et des signataires de l’appel historique des anciens prisonniers politiques (Juin 2004), d’autres militants nous ont rejoint Noureddine Messaoud , Salem Rejeb, Fethi Sousou, saida Ben Nejima, Abdelaziz Basti, Dr Gharbi, Naceur Jaidi, Maître Mohammed Jomni, Maître Saber, Dr Arfa et d’autres ...

3-Le sérieux et le « professionnalisme » avec lequel le premier noyau a mené le processus. Ainsi, dans les discussions, la discrétion la plus totale a fonctionné et l’effet de surprise général a marqué la création de notre parti. Nous ajoutons aussi que la période où nous avons déposé notre dossier a coïncidé avec le sommet arabe dit de l’ouverture. Tout le monde de la presse et de la diplomatie est passé par là. Et notre « créneau » était porteur et mobilisateur, et nous avons vite bénéficié du soutien des verts français, belges et européens. Nous avons déjà participé à, Bruxelles le 29 Février 2003 à une rencontre écologique « Bombay-Belgique, Bombay-Inde » avec les écologistes belges et Madame Isabel Durand.

Quant à mon parcours personnel, je n’ai rien à cacher de ma vie familiale, professionnelle et militante. En effet à partir du moment où mes amis m’ont choisi pour coordonner le parti et le représenter auprès d es verts et préparer avec, les membres fondateurs le congrès j’ai préparé mon CV et on l’a diffusé en communiqué de presse à l’AFP, en plus Jeune Afrique l’Intelligent m’a présenté à ces lecteurs au Numéro 2306 du 26 Mars 2005. En reprenant les deux documents je peux vous dire que je suis né à Gabès, je suis titulaire d’une maîtrise ES sciences de Grenoble en 66, d’un diplôme d’ingénieur de l’école centrale de Paris 70.

J’ai milité au mouvement étudiant tunisien l’UGET à Tunis et à Grenoble (Président de section UGET Grenoble) au comité Palestine avec Jean Paul Sartre à Paris en 68, au groupe PERSPECTIVES. Après mon retour définitif en Tunisie, j’ai soutenu toutes les luttes de l’UGTT et j’ai milité à l’union des ingénieurs de Tunisie. D’ailleurs j’ai été révoqué de mon travail à la société Nationale de Transport après la grève de 1972. Jugé et acquitté dans le procès de la nouvelle Gauche en 1973.

J’ai réalisé la construction de 20 000 logements sociaux pour mon pays. J’ai participé à plusieurs rencontres sur le logement social dans le monde. Je suis marié et père de 3 enfants Nadhem (Ingénieur Grandes Ecoles et Master Centrale Paris), Bayrem (4ème année INSA-Toulouse) et Nejm (4ème année IHEC-Tunis). Je suis comblé, j’ai réussi dans ma vie familiale, professionnelle et politique, n’est ce pas la joie ? Je possède une villa pour ma famille et je n’ai pas de fortune personnelle.

En terme d’importance :

Notre formation est une formation de type nouveau en Tunisie, en effet, l’écologie politique est un nouveau courant dans le monde. Par rapport à notre pays, il occupe aussi une place avancée sur la scène politique en Europe avec plus de 32 partis. En Amérique (USA et Canada) les écologistes ont une base électorale influente, en Australie et en Nouvelle Zélande et dans le monde anglophone et au pays nordiques (Pays scandinaves) les écologistes agissent beaucoup pour l’amélioration de l’environnement et la défense du bien être quotidien du citoyen. Ils agissent surtout à travers un réseau de pression très riche en idées et moyens. D’ailleurs, dans ces pays les écologistes se soucient peu du mode d’organisation. Leurs idées sont simples et vite mobilisateurs, puisqu’ils prennent en charge tous les problèmes environnementaux des citoyens. Ils essayent d’adapter ces idées à toute association indépendante et autonome : ONG, groupe, de pression, regroupement médiatique, groupe culturel, parti politique et fédérations d’associations et de partis.

Voilà la force de l’écologie et son avenir. Les écologistes ne sont pas violents, ils privilégient le dialogue et le débat d’idées au lieu des activités brutales et opérations spectaculaires, tonitruantes et très médiatisées. La force d e l’écologie c’est surtout qu’il n’y ni parti »Grand frère », ni parti dominé, tous les écologistes défendent leurs idées là où ils sont et ils se soutiennent mutuellement. En ce qui nous concerne, l’organisation n’est pas un objectif final, c’est une réponse à une situation particulière dans notre pays. Actuellement, tout est bloqué et verrouillé. Le mouvement écologiste n’a pas d’identité politique, ces militants sont marginalisés dans les associations dominés et dirigés par le pouvoir et son parti. Nous voulons que tout cela cesse.

Notre formation présente une nouvelle approche politique, voilà par exemple pour la parité, symboliquement et effectivement notre bureau est constitué de nombre égale hommes femmes. Pas de retour en arrière, nous allons nous constituer et préparer notre premier congrès : parité réelle hommes femmes.

Pour le développement durable et soutenable, nous sommes pour une politique réelle de développement qui « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Cet objectif est considéré depuis la conférence de Rio 92 comme « Un objectif prioritaire pour la communauté internationale ». Quant à nous en Tunisie, nous mettons aussi en avant la démocratie, les droits des hommes et des femmes et l’alternance du pouvoir. Nous avons aussi une charte politique que vous prouver consulter avec notre plateforme déjà envoyée.

Voilà en bref les lignes de notre projet politique, notre apport à la démocratie n’est pas négligeable ? Actuellement, nous privilégions le travail avec les associations de protection d e l’environnement et nous avons un plan d’action à leur proposer tout en respectant leur autonomie et indépendance : Nous allons leur proposer des plans de formation à la vie associative, comment s’organiser, organiser ces finances, son auto financement, comment défendre son droit d’exister et agir sur le terrain, faire des enquêtes, utiliser les moyens médiatiques les plus modernes...comment défendre réellement l’environnement et rester indépendant du pouvoir et de toute hégémonie politique. Néanmoins, depuis la création de notre parti nous avons participé à toutes les activités de la société civile pour la défense des droits de l’Homme et la libération des prisonniers politiques.

Nous avons fait partie de la « coalition démocratique » aux élections municipales en Mai 2005 et notre apport en idées écologiques a été très apprécié par nos partenaires.

RT : Quelles sont les grandes lignes de votre projet politique ? Vos options se situent-elles dans une gestion dite de gauche, de droite, autre ?

Tunisie Verte :Voir notre plateforme qui vous a été communiquée. Voir reveiltunisien

RT : Quelle est la situation de la Tunisie sur le plan de l’environnement, et quels sont les principaux chantiers à mettre en oeuvre à ce propos en Tunisie ? Quels sont les principaux dangers qui guettent la Tunisie sur son environnement ? ( eau, pêche, pollutions, traitement des déchets...)

Tunisie Verte :La situation de l’environnement est préoccupante à plus d’un titre ; si la Tunisie a toujours été une pionnière pour signer et ratifier toutes les conventions internationales de Rio depuis 1992 et bien avant , la mise en œuvre de ces conventions, la gestion de l’environnement et les stratégies de développement socio - économiques sont peu soucieuses de la dégradation effective de l’environnement ; la législation et les textes de lois pour la protection de l’environnement sont assez avancés , mais ils ne trouvent leur chemin vers l’exécution sur le terrain, les sphères d’influences, la corruption, l’inégalité dans l’application des lois sont à l’origine de beaucoup d’abus et de la dégradation effective de l’environnement.

La pollution industrielle est très menaçante et pourtant elle est très peu prise en charge malgré les subventions et les crédits à des taux préférentiels accordés à outrance. Ces subventions vont plutôt vers l’extension de ces unités industrielles polluantes. Dans le domaine agricole : la surexploitation du sol et son épuisement par l’usage excessif des fertilisants et engrais chimiques menace la durabilité des terres agricoles. Ces terres, qui se rétrécissent devant l’extension urbaine anarchique et spéculative. L’agriculture biologique peut valorisée au niveau national est consacrée exclusivement à l’exportation. Soit 180000 ha sur 1million ha.

Ainsi les fruits et légumes sont contaminés, le lait et ses dérivés, la volaille et la viande bovine sont également contaminés car les règles d’hygiène à respecter avant l’abattage ne sont pas respectées. Tous ces facteurs expliquent l’évolution rapide et inquiétante des morts du au cancer ; et pourtant l’information est étouffée ; il est impossible de publier ces résultats de la recherche scientifique dans la presse.

Les OGM rentrent librement en Tunisie et il est très facile d’acheter une autorisation de mise à la consommation de n’importe quel produit. Devant ces abus certains ingénieurs ont préféré démissionner par honnêteté scientifique. La Tunisie n’est dotée d’aucun laboratoire pour l’analyse et le contrôle des OGM. C’est seulement en 2005 que les pouvoirs publics ont décidé de lancer des études sur ces secteurs ; et il faudra Dix ans pour voir des choses se mettre en place.

Les ressources en eau qui sont de l’ordre de 480m3 /hab. et par an sont très insuffisants et pourtant on fait du développement du secteur hôtelier une priorité de premier ordre, malgré sa consommation excessive des ressources en eau soit dix fois la consommation d’un citoyen par jour 550 l/j contre 50 litre / jour. Ce développement qui va aggraver la dégradation d’un littoral déjà très fragilisé, les écosystèmes se trouvent gravement menacés, sans compter l’impact du tourisme qui incite les petits exploitants agricoles à abandonner le travail agricole pour se convertir en prestataires de services pour le secteur hôtelier durant six mois par an.

Ce développement du tourisme concerne également les régions du Sud qui souffrent énormément du stress hydrique structurel et dont les oasis, principale source de revenus de ces petits exploitants se trouvent menacés par le manque d’eau et l’inégalité dans la distribution du tour d’eau qui se fait selon l’allégeance au parti au pouvoir le RCD.

Les eaux usées traitées mobilisées à 20% des capacités nationales sont très chargées et ont eu des conséquences néfastes sur les milieux récepteurs, ce qui réduit les possibilités de leur valorisations, certains agriculteurs n’ont pas hésité à utiliser ces eaux traitées dans leur périmètres irrigués, ce qui a provoqué des morts et des maladies très graves.

Les ressources halieutiques côtières sont surexploitées et certaines espèces ont complètement disparus en raison de la pollution maritime (le Golfe de Gabès est pollué par le phospho- gypse ; Sfax également). Par contre la pêche en haute mer est sous exploitée par manque d’investissement. La lutte contre la surexploitation des ressources halieutiques reste limitée malgré l’existence des lois. Les déchets ménagers sont traités et valorisés partiellement dans le grand Tunis, et ils ne le sont pas à l’intérieur du pays. Les décharges publiques non contrôlées sont sources de pollution, de moustiques et de maladies d’autant plus qu’ils se situent très prés des agglomérations. Sur le plan de la pollution atmosphérique, il existent certaines régions très polluées pour lesquelles rien n’est fait encore sauf quelques études ; alors que pour le reste du pays les émissions de gaz à effet de serre sont estimés à 3 milles TEpCO2/ hab. /an, ce qui reste dans des limites acceptables ; la Tunisie est tenue d’évaluer la situation et faire les communications nationales périodiques au secrétariat international de la convention sur les changements climatique (CNUCC). Par contre ; elle peut vendre des permis de carbone à des pays industrialisés selon le protocole de Kyoto ; mais ces potentialités sont très mal exploités par manque de capacités à identifier des projets éligibles au MDP (mécanisme de développement propre) et par sa faible capacité à négocier au niveau international.

La désertification est un phénomène très grave qui touche 76% des terres de la Tunisie, devant ce phénomène, les efforts de lutte contre la désertification sont très faibles malgré l’élaboration du Plan d’Action National (PAN/LCD) depuis 1996. Dix ans après nous sommes encore dans une phase d’étude et projets pilotes avec une assistance technique étrangère très forte et un personnel dans l’administration non formés et peu outillé pour la mise en œuvre participative des ces Plans d’action régionaux et locaux.

La dégradation des ressources forestières est également inquiétante, alors qu’on affiche un taux de reboisement qui a atteint 12% mais ce chiffre est gonflé artificiellement pour satisfaire les pouvoirs politiques. Dans la réalité, La surexploitation des ressources continue par manque d’alternatives pour les populations forestières démunies ; et qui sont exclues de la propriété de la terre ; donc elles sont tolérées uniquement à vivre dans et de la forêt. Cette population se trouve privée de l’exploitation des produits secondaires forestiers non ligneux qui sont l’apanage des commerçants et exploitants externes. D’où les abus dans l’exploitation des ressources.

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RT : Comment travaillez-vous sur le terrain ?

Tunisie Verte :Tous nos contacts sont étroitement surveillés. Tous nos téléphones sont constamment mis à l’écoute. Chaque fois que c’est possible nous menons des actions sur le terrain. Exemple l’arrachage des arbres centenaires à Om Dhouil Cap Bon : des arbres centenaires sont arrachés par des entrepreneurs et vendus à l’étranger. Nous nous sommes déplacés sur les lieux et nous nous sommes réunis avec 300 villageois âgés de 18 à 90 ans. Une vieille femme pleurait car on allait couper l’arbre qui l’abritait de la pluie et du soleil lorsqu’elle allait à l’école primaire vers les années 30. Après une réunion libre avec les citoyens de ce village nous avons mis en place une association pour défendre les arbres. Sitôt la réunion terminée, nous avons quitté le village et nous avons su que le délégué est venu pour dire aux citoyens que l’opération « Arrachage d’arbre » est arrêtée.

RT : Quels sont vos relations avec les partis écologistes européens et maghrébins ?

Tunisie Verte :Nous sommes reconnus par le parti Vert Européen comme le seul parti écologique représentant la Tunisie. Nous avons été invités par les verts français au Congrès de Reims Décembre 2004 ainsi que par les écolos belges en Février 2003. Nous avons participé à un séminaire organisé par les Verts Européens à Malte en Novembre 2005, ayant pour objet « L’Emploi Dans L’Environnement » en présence des verts maltais, portugais, italiens, grecs, turques, espagnols, français ainsi que le Secrétaire Général du Parti Vert Européen et nous avons présenté une communication en anglais concernant l’expérience tunisienne en matière d’emploi dans l’environnement. Une motion de soutien à notre Parti a été envoyée aux autorités tunisiennes. Nous avons été invités par les verts suédois à Stockholm du 2 au 4 Mai 2005 et par les verts finlandais et les verts européens pour assister au congrès des verts européens à Helsinki du 5 au 7 Mai 2005. Nous avons présenté lors de ce congrès une note en anglais relative au Hold-Up politique de notre Parti. Cette communication a été retenue comme document officiel du congrès à Helsinki. A Paris, nous avons été invités par les verts français. Des communiqués communs Verts Français et Verts Tunisiens, ainsi que Verts Français Verts Marocains et Verts Tunisiens ont été envoyés aux organes de presse internationaux après des réunions entre les différents partenaires.

D’autre part nous avons d’excellentes relations avec les Verts Marocains, les Verts du Burkina Faso, du Congo, du Sénégal ainsi que le Secrétaire Général des Verts Africains.

RT : Pour quelle raison le régime tunisien refuse la légalisation de votre parti, à votre avis ?

Tunisie Verte :Tout simplement, nous ne faisons pas partie de ces amis et nous ne sommes pas proches de lui. En effet, dès la création de notre Parti, nous avons déclaré sans équivoque que nous sommes indépendants.

RT : Un parti se revendiquant écologiste a été très récemment autorisé. Qu’en pensez-vous ? Comment vous situez-vous par rapport à cette formation ? Connaissez-vous les cadres de ce parti et leur président ? Qu’en pensez vous ? Ont-ils des précédents sur le terrain écologiste ?

Tunisie Verte :Quant au Parti dit « Vert pour le Progrès », il s’agit d’une création pure et simple du Ministère de l’Intérieur pour contrecarrer notre action. Nous n’avons aucun rapport avec son premier responsable désigné par le pouvoir et tout le monde politique en Tunisie connaît ce personnage. Il a toujours appartenu au parti libéral proche du pouvoir et le représente au Parlement (dans le cadre des quotas de députés désignés par le Gouvernement pour ses Partis d’opposition proches de lui). Les membres de ce Parti, désignés par le Ministère de l’Intérieur, n’ont aucune relation avec l’Ecologie et l’Environnement. Son premier responsable a déclaré avoir remis son dossier au Ministère de l’Intérieur en Décembre 2005. Le Secrétaire Général a répondu que ce responsable n’a jamais démissionné de son poste de responsable du Parti Libéral.

Le premier responsable du parti fantoche a déclaré qu’il a remis sa démission au Ministère de l’Intérieur. En Janvier 2006, le Ministre porte parole de la Présidence de la République a déclaré au Sénat qu’il n’y a aucune demande déposée de parti vert.

Alors d’où vient ce dossier ? Personne ne le sait. Le Ministère de l’Intérieur vient de décider la transformation de député libéral en député vert pour le premier responsable du parti fantoche afin de lui permettre d’avoir le financement du Parti fantoche ce qui est contraire à la Loi.

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RT : Que pensez-vous de la gestion du pays par le régime actuel dans les domaines environnemental, économique et social, politique ?

Tunisie Verte :La gestion actuelle du pays par ce régime dans ces domaines se présente comme suit :

- Sur le plan Environnemental : Elle est à l’image de la gestion de l’ensemble du pays. Le Concept Etat - Nation prédomine depuis 50 ans. Cette politique environnementale n’a pas pu limiter la dégradation de nos ressources naturelles qui s’aggravent au contraire ; elle n’a pas contribué à freiner ou ralentir un tant soit peu le phénomène de la désertification. L’impact des activités socio - économiques est catastrophique sur le littoral et les menaces de l’élévation du niveau de la mer ne sont pas prises en charge malgré les études effectuées.

- Sur le plan industriel : Le développement économique industriel remonte aux années 70, qui ont vu naître un tissu industriel national mais qui acceptait les industries polluantes et qui ne cherchait que le profit. Depuis le Plan d’ajustement Structurel (PAS) de 1985 et plus tard la mondialisation et la globalisation, le tissu national industriel a tendance à disparaître étant incapable à faire face à la concurrence international malgré les programmes de la mise à niveau qui a été très mal géré, mis en place et qui a échoué à l’exception de quelques industries performantes. Des milliers de PME sont entrain de fermer et d’augmenter le nombre des chômeurs. Les multinationales et les sociétés étrangères se sont installées depuis 20 ans dans un soit disant un paradis fiscal, mais ils commencent à perdre confiance dans l’investissement en Tunisie devant les changements rapides et contradictoires de la législation, ce qui a incité certains à quitter la Tunisie pour aller ailleurs ; et les droits des travailleurs se trouvent bafoués. Les investisseurs privés tunisiens se sont rétractés depuis quelques années, en raison du manque de confiance, de l’insécurité qui règne dans le pays et la disparition de l’état de droit au profit du favoritisme, de la corruption, et de l’injustice.

La situation socio - économique de la Tunisie est plus qu’inquiétante à court terme.

- Sur le plan Social : Tous les acquis réalisés par le mouvement syndical des années 90 se trouvent menacés ou remis en question. Les travailleurs licenciés ne touchent pas leurs droits et n’ont aucun recours. le chômage grandissant des jeunes et en particulier des jeunes a atteint des dimensions alarmantes alors qu’on leur présente des solutions éphémères et peu réalistes . Même ceux qui ont pu accéder aux crédits souffrent d’un environnement défavorable et de la crise économique généralisée.

RT : Que pensez-vous des relations économiques et politiques avec la Communauté Européenne ? La CE subventionne des projets environnementaux en Tunisie. Que pensez-vous de ces projets ?

Tunisie Verte :Dans le cadre de la Coopération entre la Tunisie et l’Union Européenne, les projets de développement Agricole qui préservent l’environnement sont plutôt dominants. Mais le problème de la Tunisie se situe au niveau des limites structurelles de l’administration tunisienne, constituée d’un mode de gestion et des ressources humaines assez âgées etdont le rajeunissement est bloqué depuis le Plan d’Ajustement Structurel de 1985 imposé par la Banque Mondiale. D’où un faible taux d’encadrement de haut niveau et où les cadres moyens sont majoritaires avec une incapacité à s’adapter aux exigences d’une nouvelle gestion moderne des projets de développement ; également la législation et les procédures de gestion sont très lourdes et se trouvent dépassées, ce qui ralentit le rythme d’exécution des projets ; ainsi le taux de réalisation reste faible, la durabilité des projets est très compromise en raison de l’absence d’un financement national durable pour la préservation des acquis et l’atteinte d’une durabilité acceptable. Ainsi 70% des acquis se trouvent dilapidés après 3 à 4 ans après la fin d’un projet. Une véritable mise à niveau de l’administration et une révision de ses méthodes de gestion est plus qu’urgente.

Rien n’a été fait à ce niveau malgré les discours officiels. Au niveau de la protection de l’environnement, les subventions et les crédits se limitent au financement des études ou séminaires ou à certains projets pilotes qui restent limités au niveau des résultats et de leurs impacts sur l’environnement. Les vrais problèmes de la dégradation des ressources naturelles sont très mal pris en charge, ou ignorés et escamotés dans l’élaboration des stratégies de développement ; tels que l’impact du tourisme sur la dégradation du littoral, l’impact des industries très polluantes sur le littoral, La pollution catastrophique du Groupe chimique de Gabès sur l’environnement et dont l’impact s’étant jusqu’à Kebili à 100 Kms et menace les Oasis et donc les sources de revenus de milliers de petits exploitants ; L’impact catastrophique de la SIAP à Sfax qui existe depuis 50 ans et qu’on refuse de résoudre pour des raisons économiques. Dans cette ville les cas de cancers se comptent en milliers etc.

RT : Votre formation participe-t-elle directement ou indirectement à des projets environnementaux auprès d’organisations internationales, ONG ou hautes écoles ?

Tunisie Verte :Notre Parti n’a jamais participé à ce genre de projet.

RT : Est-ce que l’écologie n’est pas une préoccupation de pays riche ? La situation sociale, politique et humaine de la Tunisie ne comporte-t-elle pas des priorités plus urgentes ? Est-ce que les tunisiens sont réceptifs aux questions environnementales, et pourquoi ? Quel est à votre avis le lien entre la défense de l’environnement et la vie quotidienne des tunisiens, et quel lien aussi avec l’état des liberté dans le pays ?

Tunisie Verte :Non L’écologie est une préoccupation de l’ensemble des pays du monde et la lutte ne peut se faire sans une coopération et une solidarité agissante entre les pays touchés. au niveau du bassin méditerranéen, cette lutte pour la préservation des ressources naturelles et cette lutte contre toute sorte de pollutions qui nous menacent doivent et font l’objet d’une coopération Nord / Sud mais qui manque de pertinence et d’efficacité car elle n’est pas encore suffisamment appropriée par les peuples. Chose qui doit être consolidé.

La protection de l’environnement doit aller de pair avec le développement économique et social. Nous ne voulons pas d’un développement qui ne préserve pas l’environnement. La mondialisation et la délocalisation ne doivent pas concerner les industries polluantes tels les usines de délavage de jeans installées suite aux mouvements sociaux et écologiques en Europe pendant les années 80. Notre lutte est commune entre les pays du Nord et du Sud de la méditerranée.

La Tunisie est très avancée en matière de sensibilisation aux problèmes environnementaux , le peuple tunisien paye lourdement la facture des pollutions par sa santé , ses ressources financières et la qualité de sa vie, alors qu’il reçoit très peu en retour, pour préserver son environnement, malgré tous les discours officiels. Les populations tant pauvres que riches subissent ces impacts au quotidien ; mais l’absence de libertés fondamentales, le muselage du milieu associatif et son inféodation dans sa majorité au pouvoir, l’empêche de faire entendre sa voix. Liberté démocratie et environnement vont ensemble. Les mouvements de la société civile sont très vite réprimés et étouffés par tous les moyens. La lutte pour un environnement sain et durable passe par le respect des libertés fondamentales, des droits de l’homme, le droit à l’organisation qui sont bafoués quotidiennement bien qu’ils soient garantis par la constitution.

RT : Pendant le SMSI, des partis d’opposition, reconnus ou non, ont eu une démarche commune. Les verts en étaient absents, pourquoi ?

Tunisie Verte :Pendant le SMSI, les partis d’opposition ont eu une démarche commune autour d’une action militante (la grève de la faim). Nous nous sommes déplacés avec une délégation du parti composée de 20 personnes et nous avons soutenu les grévistes. Nous n’avons pas participé à cette action parce que nous n’avons pas été consultés et associés. Actuellement, l’opposition démocratique est divisée et nous souhaitons que toute l’opposition soit unie et solidaire face au parti unique qui a le pouvoir et qui gère le pays depuis 50 ans. Nous sommes inquiets par l’état de copinage qui règne face à la répression qui touche tout le monde sans exception.

Nous devons serrer les rangs au lieu de vivoter autour de « petits chefs ». Nous les militants de « TUNISIE VERTE », nous nous identifions pas à cet état de chose. Et puis je vous dis la vérité, on ne peut pas nous imposer (ses alliances), nous sommes pour le dialogue, nous sommes disposés à lutter pour les trois revendications qui ne datent pas d’aujourd’hui. Ces trois revendications, avec tant d’autres, ne constituent pas un programme d’action. On se réunit sur la stratégie et on agit ensemble pour les revendications tactiques et non l’inverse !! C’est le B.A.B.A de la politique, et puisqu’il faut revenir au politique nous sommes un parti en gestation et nous sommes en train de préparer notre premier congrès qui va réunir les verts et uniquement les verts. Et alors, nous choisirons démocratiquement nos alliés.

Merci pour votre soutien et excusez moi pour ce retard dû principalement à nos moyens limités et à nos militants qui ne sont pas disponibles à plein temps.

SOUTENIR « TUNISIE VERTE » PREMIER PARTI ECOLOGIQUE INDEPENDANT DU POUVOIR, C’EST SOUTENIR UNE REELLE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE QUI REPARE LES DEGATS CAUSES PAR LA POLLUTION ET LES INTERETS DE CERTAINES PERSONNES QUI DEGRADENT L’ENVIRONNEMENT POUR LEURS INTERETS PERSONNELS.

Pour tout soutien, contacter nous par E-Mail à l’adresse suivante : tunisie.verte@gmail.com ou par fax au 00.216.71.750.907 ou 00.216.98.510.596 .

Le coordinateur National de « TUNISIE VERTE » Abdelkader Zitouni

(Illustrations RT)



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