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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Revue de presse n°322
par Ahmed Fouednejm
23 janvier 2003

La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org.
Condamné à 2 ans de prison ferme depuis son arrestation en juin 2002, le prisonnier d’opinion Zouhaïer Yahyaoui alias Ettounsi, webmestre de www.tunezine.com, entame aujourd’hui sa 7ème journée de grève de la faim.

Vous êtes désormais 150 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera) :

  1. Certaines informations font état de divergeances sur la déclaration finale que les minsitres des A.E. arabes (et turques) réunis à Istanbul, doivent adopter http://www.aljazeera.net/news/arabic/2003/1/1-23-10.htm
  2. Lu sur www.aljazeera.net : Khaddafi devrait bientôt prononcer un discours pour donner "sa" solution quant au "problème coréen" !
 
Partie Française : (Le Monde, AFP, Reuters, Yahyaoui, Assawra)
 
Au sommaire aujourd’hui 6 articles et dépêches et communiqués du Monde (édition du 24 janvier), de Mokhtar Yahyaoui, de la liste Assawra, de Reuters et de l’AFP.
  1. Tunisie : des nouvelles d’Ettounsi (Mokhtar Yahyaoui)
  2. Irak : Chichi calme le jeu tandis que Bachelot dit "Cambronne" à Rumsfeld ! (elle ne fait pas de "boulette" cette fois) + L’affaire du poulailler + La caution de l’ONU + Porto Allegre contre la guerre (AFP, Le Monde, Laplante)
  3. Le camp de la paix en Israël (Le Monde, Reuters, liste Assawra). Excellent Warschawski !

Open d’Australie : Facile vainquer de Ferreira en demi-finales, Agassi rencontrera le vainquer de Roddick/Schuttler en finale. Chez les filles, Venus Williams rencontrera sa soeur Serena (qui a sauvé 2 balles de matchs en demi contre la belge Clijsters !). En double, la paire française Santoro/Llodra s’est qualifiée pour la finale. Chez les femmes, les soeurs Williams rencontreront Suarez et Juano Pascual. Voici comment l’AFP présente cette rencontre : "Suarez et Ruano Pascual, qui ont formé la meilleure paire de double toute l’année dernière, ont protesté contre la faveur accordée aux soeurs Williams, auxquelles les organisateurs ont attribué la tête de série N.1. Le différend se règlera vendredi." Inutile donc de vous dire que ça va être très intéressant à suivre

Achevée aujourd’hui à 15 H 45 GMT.

Bonne lecture !


I Ettounsi :
 
7ème Journée de grève de la faim : Zouhair Yahyaoui détenu d’opinion à la prison de Borj el Amri continue sa grève de la faim commencée le 17 vendredi janvier 2003 pour protester contre le manque de soins et les conditions de sa détention et pour exiger sa libération. Il a été visité par sa famille aujourd’hui. Une délégation de solidarité de la section de Bizerte de la ligue Tunisienne des droits de l’homme conduite par le militant Ali Ben Salem s’est déplacé pour la même occasion. Zouhair en état de faiblesse manifeste a affirmé sa détermination de continuer sa grève de la faim jusqu’à sa libération, il dit qu’il n’a pas été soigné et qu’il a refusé de prendre les comprimés qu’on lui a donné l’état d’infection de l’abcès dont il souffrait exige des antibiotiques dont il reste privé. Un médecin est passé en début de semaine pour prendre sa tension. Il a refusé d’accepter le couffin des aliments qui lui ont été apportés et l’argent qu’on a voulu lui laisser. Zouhair reste depuis le début de sa grève de la faim dans sa cellule et refuse même de la quitter pour la sortie journalière. Cette situation a mis sa famille dans une condition de désarroi devant graves les conséquences qui peuvent a tout moment arrivés. C’est le moment ou on ne peut demander que soutien et solidarité. Yahyaoui Mokhtar Jeudi 23 janvier 2003
 

II Irak :

http://www.lemonde.fr/dh/0,5987,3208—12060274,00.html

Jacques Chirac calme le jeu entre la France et les Etats-Unis
 
Le président français Jacques Chirac a cherché jeudi à Berlin à éviter que la polémique entre les Etats-Unis et la France s’envenime, en demandant que le débat sur une éventuelle guerre se déroule "avec sérieux et dans la sérénité", selon sa porte-parole.M. Chirac "considère qu’il est essentiel que le débat sur l’Irak, qui est légitime, se déroule avec sérieux et dans la sérénité", a dit la porte-parole, Catherine Colonna, interrogée après les vifs échanges entre des dirigeants américains et français."Tout esprit polémique n’a donc pas sa place dans ce débat", a précisé Mme Colonna, qui a ajouté que le président français "souhaite que chacun en soit conscient".Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a qualifié l’Allemagne et la France, qui s’opposent à une intervention unilatérale des Etats-Unis contre l’Irak, de représentants de la "vieille Europe".Des dirigeants français, comme la ministre de l’Ecologie Roselyne Bachelot, ont vivement réagi."Vous savez, moi je suis des Pays de la Loire (ndlr : ouest de la France), et il y a dans les Pays de la Loire une célébrité qui s’appelle Cambronne", a dit à la radio Mme Bachelot dans une allusion au fameux "mot" du général Cambronne, général français blessé à Waterloo, qui aurait répondu par un "merde" retentissant à une sommation de se rendre.

 

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—306517-,00.html

A Bagdad, "l’affaire du poulailler" symbolise les tensions avec les inspecteurs des Nations unies
La Commission de contrôle, de vérification et d’inspection de l’ONU attend toujours de l’Irak des signes de bonne volonté pour l’application de l’accord du 20 janvier.

Bagdad de notre envoyé spécial

Sabah Anouar Mohammed est très fâché. Ce fermier irakien a prié son gouvernement d’engager dans les plus brefs délais "une action en justice" contre les Nations unies afin d’obtenir "un dédommagement matériel et moral" après ce qui est en train de devenir un scandale national : "l’affaire du poulailler", ou "l’affaire du mur de briques".

L’histoire débute le 15 janvier, alors que Sabah Anouar Mohammed est parti à la chasse. A son retour, il apprend que les experts de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection de l’ONU (Unmovic) ont fouillé chaque recoin de sa ferme, soupçonnée d’être un entrepôt d’armes. "Comme mes ouvriers n’avaient pas toutes les clés, les inspecteurs ont cassé des serrures. Puis ils ont prélevé des échantillons sur le sol, sur les arbres, pris des photographies et fouillé dans mes archives. Enfin, ils sont partis, bredouilles, raconte-t-il. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’ils sont revenus le 20 janvier. Comme la porte d’un vieil entrepôt vide avait été murée, ils ont exigé qu’on détruise la façade. J’étais choqué, car cela risquait d’affaiblir la structure du bâtiment. J’ai refusé ! Les inspecteurs de l’ONU ont menacé d’une crise internationale majeure. Alors, à la demande des envoyés du gouvernement irakien, j’ai accepté de détruire mon mur de briques. Ils ont fouillé partout, n’ont rien trouvé, et sont repartis sans un mot d’excuse." Il brandit deux serrures brisées : "Est-ce une raison pour provoquer une crise internationale ?"

Le "fermier", en fait un dirigeant de diverses sociétés dont cet ancien poulailler industriel reconverti dans la culture des oranges et des dattes, espère obtenir "une compensation matérielle" et des excuses à lui-même et au gouvernement irakien pour cette "violation de propriété privée". Lorsqu’un journaliste américain lui demande si ce n’est pas un événement anodin comparé à l’enjeu de la guerre ou la paix en Irak, Sabah Anouar Mohammed exprime sa colère : "Je ne suis pas un politicien, mais je connais mes droits ! En Irak, on respecte le citoyen et la propriété privée ! J’entends dire à la télévision que la Corée du Nord va avoir la bombe atomique, et on s’attaque à mon poulailler ! J’entends dire qu’Israël a le plus important stock d’armes nucléaires, biologiques et chimiques au Moyen-Orient, et on s’en prend à moi ? Et à l’Irak ?"

Au siège de l’ONU à Bagdad, on se défend d’avoir détruit ce mur sans raison. "Les inspecteurs auraient pu briser les fenêtres, mais c’est un dégât irrémédiable, alors ils ont préféré retirer des briques du mur, qui pourront être réinstallées ultérieurement, pour réduire les inconvénients pour le fermier, commente Yasuhiro Ueki, le porte-parole de l’Unmovic. De toute façon, personne dans le monde n’aime être inspecté ! Mais c’est une nécessité en Irak, en application des décisions du Conseil de sécurité de l’ONU !"

"L’affaire du poulailler" avait déjà pris de l’ampleur avant cette conférence de presse de M. Mohammed, organisée, mercredi 22 janvier, par le ministère de l’information irakien. Le jour même de la destruction du mur de briques, qui était également le jour de la signature d’un accord technique entre Bagdad et l’ONU sur les inspections, le conseiller de Saddam Hussein pour le désarmement, le général Amer Al-Saadi, avait lui-même ironisé, devant la presse internationale, sur ces experts en armes de destruction massive qui importunent "un pauvre fermier irakien".

Le pouvoir irakien, par la voix du cheikh Ammache, imam de la mosquée Al-Nida, a de nouveau critiqué l’ONU, mercredi, en protestant contre une inspection dans le lieu saint. "Une provocation pour les musulmans d’Irak", a protesté le dignitaire religieux. Une visite que M. Ueki affirme ne pas être en mesure de confirmer.

Depuis l’accord du 20 janvier et le départ des chefs des inspecteurs, Hans Blix et Mohamed ElBaradei, de Bagdad, l’Unmovic se contente de réitérer son exigence d’une "coopération plus active"de la part du gouvernement irakien, sans davantage de précisions. Mais, alors que la date-butoir du 27 janvier approche, et que les inspecteurs s’apprêtent à transmettre leur rapport au Conseil de sécurité à New York, on fait officieusement part d’un certain "pessimisme". "Cette histoire va-t-elle contribuer à renforcer la coopération entre Bagdad et l’ONU ? Pourquoi donner une telle publicité à cette inspection alors que des problèmes cruciaux n’ont pas été résolus, et que l’accord du 20 janvier n’est pas encore appliqué ?", s’interroge-t-on, sous couvert d’anonymat, à l’Unmovic.

Le vice-président, Taha Yassine Ramadan, a rappelé, mardi, que "sans la coopération irakienne, les inspecteurs n’auraient pas accompli 10 % de ce qui a été réalisé depuis leur retour". Et a noté, en référence aux enquêtes menées entre 1991 à 1998, que "ce qui a été accompli en un mois et demi aurait nécessité un an et demi par le passé", ce que nul à l’ONU ne paraît contester, Hans Blix ayant lui-même déclaré que l’Irak coopérait de manière nettement plus intense que durant les années 1990. Toutefois, la situation internationale a changé. Et "les inspecteurs en désarmement sont là pour aider l’Irak, conclut Yasuhiro Ueki. Ils sont l’alternative à la guerre !".

Rémy Ourdan

http://cyberie.qc.ca/dixit/20030123.html (Note de la RDP : Pour consulter les références fournies à la fin de cet l’article, il faut aller directement sur cet URL. Merci de votre compréhension)
 
Québec, le 23 janvier 2003

La caution de l’ONU en est-elle une ?

La technique est bien connue des manipulateurs politiques : il suffit de faire redouter le pire pour que même le très indésirable devienne acceptable. De nombreux ministres des Finances ont ainsi fait craindre un gonflement massif des impôts avant de se contenter d’une augmentation un peu inférieure au cauchemar. Sitôt l’opération terminée, le bon citoyen se félicitait de l’avoir échappé belle et le ministre des Finances passait pour un homme raisonnable. La partie qui se joue présentement à propos d’une offensive militaire contre l’Irak reproduit ce scénario avec une démoralisante efficacité : on a tellement brandi la menace d’une guerre unilatéralement menée par les ةtats-Unis qu’on en arrive à trouver réjouissant un conflit où ils ne seraient pas seuls. ہ condition que l’ONU bénisse la guerre, ةtats et groupes de pression voleront dans les plumes de Saddam Hussein, fiers et contents de ne pas avoir cédé à la vindicte américaine. Les ةtats-Unis n’auront-ils pas quand même obtenu exactement ce qu’ils voulaient ? Et les morts inutiles seront-elles moins nombreuses ?

Avant de confier aveuglément à l’ONU le rôle d’arbitre, mieux vaudrait soupeser son bilan en matière d’interventions musclées. Jusqu’à maintenant, ce bilan est contrasté, sinon carrément décevant. L’Afrique, comme d’habitude, a été traitée comme un parent pauvre : ou les génocides se perpétraient sans que bouge à temps la communauté internationale, ou, comme en Somalie, les troupes dites alliées débarquaient de façon flamboyante sous l’oeil des caméras et rembarquaient sous l’oeil goguenard des chefs de guerre dès l’instant où on devait déplorer un décès de GI. En Europe centrale, l’ONU n’a agi qu’avec lenteur et maladresse. Les criminels et profiteurs de tout poil avaient eu le temps de commettre leurs exactions, les belles coexistences d’autrefois avaient été remplacées, avec l’aval de l’ONU, par des ةtats découpés en bonne partie selon les règles odieuses de la pureté ethnique. Quant à l’opération Desert Storm et aux sanctions qui en découlent aujourd’hui encore, on peut y voir le recours à une force excessive et surtout un acharnement injustifié et durable contre les populations irakiennes. Seules ont été généralement utiles les opérations destinées à séparer des belligérants d’accord pour être séparés. Bilan contrasté, c’est le moins qu’on puisse dire.

ہ ce bilan déjà peu convaincant, il faut ajouter les péchés d’omission de l’ONU. Là où l’un des belligérants ne veut pas d’une force d’interposition onusienne, comme c’est le cas face à Israël, l’ONU regarde ailleurs. Quand Cuba est victime d’un blocus injustifié et éternel, l’ONU laisse faire. Quand Washington se permet une réinterprétation mesquine de toutes les conventions internationales en matière de droits fondamentaux, l’ONU se tait. Quand l’inventaire couvrant les armes irakiennes est intercepté par une puissance qui a juré d’en découdre avec Saddam Hussein, l’ONU se déclare vaguement « troublée » et renonce à dire à quelle version du rapport il faut désormais se fier. Dans ce second bilan onusien, on remarquera que les péchés d’omission de l’organisme international l’ont presque tous été en faveur de l’axe américano-israélien.

Ce penchant, dans les circonstances, importe au plus haut point. Comment, en effet, ériger l’ONU en arbitre crédible dans un dossier sur lequel Washington a déjà porté jugement ? Les inspecteurs de Hans Blix ont réussi un exploit en obtenant un sursis, mais c’est tout. Le rapport d’inspection s’en ira maintenant au Conseil de sécurité (à moins qu’il soit intercepté et expurgé lui aussi). Que lui arrivera-t-il ? Qui décidera si des ogives vides constituent une preuve indiscutable du bellicisme de Saddam Hussein ? Qui décidera s’il est suprêmement inquiétant qu’un spécialiste de l’énergie atomique irakien possède chez lui une volumineuse documentation scientifique ? Qui choisira, parmi les chercheurs irakiens, ceux qu’on pourra, comme von Braun après le conflit de 1939-1945, débaucher au bénéfice des intouchables fabricants d’armes de destruction massive (comme si cette expression avait un sens) ? Quelle crédibilité accordera-t-on aux témoignages rendus par des chercheurs invités à poursuivre leur carrière dans de « meilleures conditions » ? Poser ces questions, c’est y répondre : l’emprise américaine sur l’ONU est telle qu’on connaît d’avance le verdict que rendra l’ONU sur un litige que le président Bush traite comme une affaire personnelle. Il était sain que l’ONU organise des inspections, mais cela ne signifie pas qu’il faut avaliser d’avance la lecture que fera du rapport d’inspection une ONU sous influence.

Le mépris de Washington pour toutes les instances internationales devrait déjà nous signaler le malentendu. Washington blâme Saddam Hussein de ne pas se conformer aux résolutions de l’ONU, mais ne se scandalise pas du comportement d’Israël face à des résolutions comparables. Washington punit lourdement les entreprises, américaines ou étrangères, qui commercent avec Cuba, mais Washington refuse d’identifier les marchands d’armes qui ont alimenté Bagdad. Londres et Washington se moquent tellement de l’ONU qu’ils poursuivent leurs préparatifs militaires avant que celle-ci ait reçu et étudié le rapport d’inspection. De façon manifeste, Washington ne vole pas au secours d’une ONU que menacerait la morgue irakienne ; il la mobilise au service d’une opération militaire à forte odeur de pétrole.

Ce qui inquiète à l’heure actuelle, c’est que les deux seules oppositions à une invasion de l’Irak manifestent une confiance excessive à l’égard de l’ONU. C’est le cas du président français Jacques Chirac et le cas aussi pour une partie de l’opinion publique. En s’en remettant avec trop de complaisance au jugement du Conseil de sécurité, ces deux réticences risquent d’être piégées et conduites à approuver une guerre mercantile. La paix, pourtant, importe plus que la guerre, même si celle-ci obtient l’accord de l’ONU. Même si les inspecteurs de Hans Blix déposaient la preuve d’importants mensonges irakiens, il n’est pas dit que la guerre soit nécessaire pour autant. Tout comme il n’est pas dit que, soumis aux pressions anglo-américaines, le Conseil de sécurité aura le courage de s’objecter à la guerre. Alors, pourquoi confier au Conseil de sécurité et à l’ONU un rôle qu’ils ne sont pas capables d’assumer ?

Ce serait déprimant que l’organisme créé pour résoudre pacifiquement les litiges entre les ةtats serve de caution aveugle et muette à une guerre injustifiée.

Laurent Laplante

P.S.1 On nous rapporte que les inspecteurs de l’ONU ont haussé le ton en rencontrant les représentants irakiens. Je veux bien. Comme les entreprises qui ont vendu à l’Irak des armes prohibées sont forcément complices des noirs complots irakiens, les inspecteurs vont-ils identifier et dénoncer les fournisseurs complices en même temps que les vilains acheteurs ?

P.S.2 La France, me dira-t-on, reçoit maintenant du renfort dans sa protestation. Renfort de l’Allemagne et même de la Russie et de la Chine. C’est exact, mais tout cela repose, imprudemment me semble-t-il, sur le fait que les inspections n’ont encore rien donné qui puisse conforter ostensiblement la position anglo-américaine. Que devient ce bel échafaudage si les inspecteurs découvrent quelque chose inopinément ou par coup monté ? Telle est ma crainte.

Porto Alegre s’ouvre par la dénonciation d’une guerre en Irak

Porto Alegre, de nos envoyés spéciaux

Cent mille personnes sont attendues à Porto Alegre, du jeudi 23 au 28 janvier, pour participer à la troisième édition du Forum social mondial (FSM), dont l’ouverture devait être célébrée, jeudi 23 en fin de journée, par une imposante marche "contre le néolibéralisme et la guerre". Ce sont deux des thèmes centraux des quatre jours de débats organisés dans la capitale du Rio Grande do Sul, et qui débuteront par une conférence, vendredi, "contre la militarisation et la guerre". Le Forum social mondial est un vaste lieu d’échanges, où se retrouvent des organisations non gouvernementales (ONG), des mouvements sociaux et des syndicats, réunies par la conviction qu’"un autre monde est possible" - d’où le concept développé d’"altermondialisation". Véritable foire aux idées, il a connu, depuis sa création, en 2001, un succès croissant, quasi exponentiel, qui viendrait presque à effrayer, autant qu’à ravir, ses promoteurs, tant il commence à poser de sérieux problèmes de logistique et de maîtrise : 20000 participants en 2001, 50000 en 2002, le double attendu en 2003.

Ainsi compte-t-on cette année 4962 organisations inscrites (121 pays représentés), près de 30000 délégués de ces mouvements, 1710 ateliers ou séminaires de partage d’expériences et de réflexion. En 2002, 700 ateliers avaient été organisés.

Evénement de masse, piloté par huit solides mouvements sociaux brésiliens, et créé à l’origine en opposition au Forum économique rassemblant la communauté des "décideurs" mondiaux, à Davos, le Forum social connaîtra un TEMPS FORT particulier : le président du Brésil Luis Inacio Lula da Silva a fait savoir, au risque de faire grincer bien des dents, qu’il se rendrait tant à Porto Alegre, le 24, qu’à Davos, avant d’effectuer une tournée à Berlin et Paris.

Alors qu’il n’était encore que le chef historique et le candidat du Parti des travailleurs (PT) en campagne pour sa quatrième élection présidentielle consécutive, Lula avait été l’incarnation de cet "autre monde possible" célébré à lors des deux premières éditions. En décidant de se rendre à Davos après son bref passage dans la capitale du Rio Grande do Sul, le président brésilien prend-il maintenant le risque, comme le martèlent les nombreux détracteurs de sa participation au Forum économique, de "ressusciter un cadavre" ? Pour le sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos, engagé dans la création du Forum social, le président brésilien est "le visage visible de la souffrance humaine causée par le modèle économique" symbolisé par la réunion annuelle de Davos. "Se trouver face à face, dit-il, avec les représentants du néolibéralisme peut être un moment réellement magique d’une nouvelle conscience mondiale. Lula doit leur montrer qu’il est créancier du système économique en vigueur. Car ce système d’exclusion lui doit le fait qu’il a été élu démocratiquement et pacifiquement, et qu’il a formé un gouvernement qui entend procéder à des transformations lentes sans provoquer de chaos". Mais si les langues, au sujet de cette double visite inédite, se sont parfois publiquement déliées, nul n’a cependant évoqué directement le sujet, semble-t-il, lors des deux journées de réunion du Conseil international du FSM, les 21 et 22 janvier. L’organe de pilotage, plus d’une centaine de personnes, au centre desquelles le comité organisateur brésilien, s’est tout entier concentré sur le devenir d’un "processus" en pleine expansion, dont la croissance pourrait s’avérer problématique. "Peut-on croître à l’infini ?, s’interroge ainsi Roberto Savio, membre du conseil international. Cela finit par poser un problème financier et donc d’indépendance". D’une part, il a été entériné l’idée que le Forum social mondial, d’essence brésilienne, devait s’internationaliser. L’édition 2004 devrait être organisée en Inde, à Delhi. Un forum régional a rassemblé, début janvier, 20000 personnes à Hyderabad. Le Forum social mondial reviendrait alors à son berceau natal, Porto Alegre, en 2005. Une telle parenthèse, observe-t-on, permettrait aussi de soustraire momentanément le Forum aux soubresauts éventuels de la politique intérieure brésilienne.

TEMPS FORT

D’autre part, il a été décidé que le Forum social serait dorénavant déconnecté de la grande réunion de Davos. Les organisateurs souhaitent resserrer l’activité du mouvement, jugée trop éparpillée, autour notamment d’une "mémoire" qui lui fait actuellement défaut. "Il nous faut travailler plus en profondeur sur la base de ce qui a déjà été amené par les précédents forums", explique l’ancien président d’Attac, Bernard Cassen, membre du conseil international. Le Forum social pourrait, dans le même temps, promouvoir la tenue, au niveau mondial, d’un temps fort, au moment de Davos : une grande marche, capable, en tout point du globe, de mobiliser "contre le néolibéralisme, contre la guerre et pour un monde meilleur". Enfin, les promoteurs du FSM rappellent leur attachement à la spécificité du Forum qui est "processus" et non une instance représentative. Ce "processus" empêche par nature toute prise de position en son nom. Ainsi, si une déclaration commune devait être prononcée à la fin du rassemblement, notamment sur une guerre contre l’Irak, elle ne pourrait l’être comme les éditions précédentes, qu’en marge de celui-ci. Un cadre s’y prête. Celui, au sein du Forum social, de l’Assemblée plénière des mouvements sociaux. Elle regroupe certaines des principales composantes du Mouvement des mouvements (notamment la Centrale unique des travailleurs - CUT, brésilienne -, le Mouvement des sans-terre, Attac, Focus on the Global South, la Marche mondiale des femmes).

Jean-Michel Dumay et Jean-Jacques Sévilla

 
 
III Malaise et hésitations du Camp de la paix en Israël :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—306519-,00.html

Malaise et hésitations du camp de la paix en Israël
Karen, membre de Taayoush, organisation judéo-arabe, ne sait pour qui voter le 28 janvier.

Jérusalem de notre correspondante

On peut la croiser dans les champs d’oliviers de Cisjordanie aux côtés de paysans harcelés par les colons israéliens ; on la retrouve sur les barrages militaires lors de face-à-face tendus avec les soldats, tentant, souvent en vain, d’organiser des manifestations israélo-palestiniennes ; on la rencontre aussi en Israël, dans les villages bédouins et arabes menacés de disparition ou d’expropriation par le gouvernement. Mégaphone à la main, glissant sans peine de l’hébreu à l’anglais ou au français, Karen, yeux et cheveux noir de jais, est le plus souvent en tête de cortège.

Arrivée de France en 1994, la jeune femme est israélienne, juive et appartient à la frange la plus remuante du camp de la paix israélien. Membre de Taayoush, organisation judéo-arabe, fondée en 2000 dans la foulée des manifestations de soutien aux Palestiniens au cours desquelles treize Arabes israéliens avaient été tués par la police, Karen se revendique de la "gauche radicale" et partage son combat avec les autres mouvements israéliens qui militent sans relâche pour la fin de l’occupation dans les territoires palestiniens, notamment Goush Shalom, les Femmes en noir ou Mahsom Watch (qui observe le comportement des soldats aux check-points).

Mais, affaire de génération et de choix politiques, elle distingue son engagement de celui des "pacifistes institutionnels et gouvernementaux" du mouvement historique Shalom Archav, la Paix maintenant, proche des travaillistes et du Meretz, le parti de la gauche laïque. "On ne s’identifie plus les uns aux autres. Ils sont dans la recherche du consensus ; nous sommes clairement une minorité à l’écart du pouvoir, et nous privilégions l’action sur le terrain. C’est comme s’il y avait désormais deux camps de la paix en Israël", estime la jeune femme.

De fait, les pacifistes israéliens ont, ces derniers mois, défilé en rangs dispersés et plutôt clairsemés, rendant leurs voix quasiment inaudibles. Déstabilisés et affaiblis après chaque attentat palestinien, ils ont aussi pâti de la stratégie de l’ancien premier ministre travailliste, Ehoud Barak, affirmant à l’envi qu’il n’y avait "plus de partenaire pour faire la paix". Leur déroute s’est accentuée avec la participation des ministres travaillistes, dont le Prix Nobel de la paix, Shimon Pérès, au gouvernement d’Ariel Sharon.

AMRAM MITZNA "A DةاU"

Pour nombre de pacifistes, l’arrivée d’Amram Mitzna à la tête du Parti travailliste a donc été perçue comme une bonne nouvelle. Son discours rompait avec l’ambiguïté de son prédécesseur, Benyamin Ben Eliezer, ministre de la défense d’Ariel Sharon, sur le sort réservé aux colonies. "Mais ses atermoiements sur la participation ou non des travaillistes au prochain gouvernement Sharon ont déçu", confie Karen.

"Et pour des gens comme nous, va-t-il assez loin ? Son discours sur la séparation physique avec les Palestiniens est typique de la gauche classique. A Taayoush, certains croient encore à l’Etat binational et beaucoup pensent que la paix passe par l’existence de deux Etats interdépendants, une conception éloignée du "nous chez nous et eux chez eux", défendue par le Parti travailliste aujourd’hui". L’éviction de Yossi Beilin, l’un des architectes des accords d’Oslo, ou de Tzali Reshef, l’un des fondateurs de Shalom Archav, de la liste travailliste pour les élections, risque aussi de coûter des voix au parti.

Finalement, à la veille des élections, les pacifistes radicaux demeurent partagés entre ceux qui prônent le "vote utile" pour M. Mitzna dans l’espoir de créer une opposition digne de ce nom et, à court terme, faire tomber le gouvernement de M. Sharon et ceux qui hésitent encore entre le Parti communiste, Hadash, aux accents arabes de plus en plus nationalistes, ou le Meretz, quasiment inexistant lors de la campagne. Karen, elle, n’a toujours pas tranché.

Stéphanie Le Bars

62 boutiques démolies par Tsahal

Les forces israéliennes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants protestant après la destruction, mardi 21 janvier, de 62 boutiques à Nazlet Issa, au nord de Tulkarem, en Cisjordanie, qui, selon l’Etat hébreu, ont été érigées illégalement. Plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles se trouvaient des militants israéliens de mouvements de défense des droits de l’homme, ont ainsi été repoussées après avoir lancé des pierres en direction des soldats. Ces boutiques sont la principale source de revenus des 2 000 habitants de Nazlet Issa, village proche de la frontière israélienne, où des habitants de l’Etat hébreu viennent profiter de prix moins élevés. Avant l’intervention des bulldozers israéliens, le marché comptait 170 commerces, tous menacés de démolition. "Israël détruit à nouveau l’économie palestinienne. Il s’agit d’une politique visant à nous affamer", a déclaré le maire, Ziad Salem. Ce marché était devenu une espèce de "zone franche" après les accords d’autonomie avec les Palestiniens. - (Reuters.)

 

Liste Assawra : (J’espère retrouver la source où l’article a été publié initialement. Je vous tindrai au courant dans la RDP de demain).

22 Janvier 2003 - TRIBUNE LIBRE

L’impunité pousse au crime


par Michel Warschawski (*)

Une des raisons principales du mal-être de l’Etat d’Israël est sans aucun doute le statut d’impunité dont il jouit, ou plutôt dont il souffre. Tel un enfant qui est conscient de commettre des bêtises de plus en plus graves et que personne ne rappelle a (sic de la RDP) l’ordre, Israël est en manque de limites, et se sent entraîné dans le cercle infernal de la répression - représailles - répression et l’escalade de violence produite par 35 ans d’occupation.

L’application de sanctions contre un Etat qui bafoue le droit et viole les résolutions de l’ONU n’est pas seulement un acte de justice envers ses victimes. C’est aussi un moyen de lui imposer des limites et rappeler la différence entre le bien et mal, pour parler comme George W Bush, entre la loi et ce qui est hors la loi.

C’est ce qu’a compris le Parlement européen quand il votait, à une très large majorité et toutes tendances confondues, le projet, soumis par le groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne, de suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël. Cette résolution ne doit pas être comprise uniquement comme l’application stricte de l’accord qui stipule le respect des droits de la personne par les bénéficiaires de cette coopération, mais comme un rappel à un principe élémentaire : il n’y a pas de droits sans devoirs, il n’y a pas de privilèges pour qui se situe hors la loi. Des dizaines de résolutions du Parlement européen sont systématiquement violées par l’Etat d’Israël, de nombreuses demandes de l’Union européenne sont cyniquement ignorées par son gouvernement : pourquoi l’Europe devrait alors continuer à donner un statut commercial privilégié à qui ne cesse de répéter que seuls les Etats-Unis comptent dans l’arène internationale ?

L’exécutif européen reste, dans le mécanisme consensuel qui le régit pour l’instant, l’otage d’une minorité de pays qui refusent toute forme de pression sur l’Etat d’Israël. C’est donc au tour des Etats membres de prendre leurs responsabilités, et de traduire par des actes forts et responsables leurs propres déclarations de principe, ainsi d’ailleurs que le vote du Parlement. Et si les Etats tergiversent, c’est aux citoyens de jouer, comme l’ont montré les enseignants de l’université Paris-VI. Ce faisant, ils n’appliquent pas seulement la décision démocratique des élus européens, mais font preuve d’un engagement citoyen et de responsabilité envers tous les protagonistes du conflit qui déchire le Moyen-Orient. Il faut le dire et le répéter : des sanctions contre Israël ne sont pas un acte hostile envers le peuple israélien, mais au contraire, l’_expression d’un sens de la responsabilité envers un Etat qui devient victime de sa puissance. Et de son impunité.

Il y a évidemment ceux qui croient aider le peuple israélien en défendant inconditionnellement tous ces méfaits, et dénoncent violemment tous ceux qui croient juste de dire non aux crimes commis par l’Etat hébreu, voire d’exiger que ceux-ci soient sanctionnés. · ceux-la on ne peut répliquer qu’en dénonçant à la fois leur manque de boussole morale et leur irresponsabilité face a (sic) l’avenir de la petite minorité juive dans le Proche-Orient arabe.

Mais il y a aussi ceux qui, tout en ne taisant pas leur critique de l’occupation et de la colonisation israéliennes et des crimes commis par l’armée coloniale, dénoncent les sanctions, et plus particulièrement celles prises dans le domaine de la recherche scientifique et de la coopération inter-universitaire. Quatre arguments étayent leur critique :

Premièrement, ils dénoncent le " boycott des universitaires israéliens ", alors que les motions discutées dans de nombreuses universités d’Europe et d’Amérique du Nord ne parlent pas de boycott, mais de suspension d’accords qui donnaient des privilèges aux institutions de recherche israéliennes. Ces motions demandent de mettre fin à ces privilèges, tant que l’Etat d’Israël continue a (sic) violer les résolutions de l’ONU et les conventions internationales telles que la quatrième convention de Genève.

Deuxièmement : pourquoi seulement Israël ? N’est-ce pas le signe d’un antisémitisme plus ou moins conscient ? Cette accusation est évidemment fausse : l’Afrique du Sud a été l’objet de sanctions, voire d’un boycott, y compris dans les domaines sportifs et universitaires, la Grèce des colonels a subi des sanctions populaires, de même que l’Espagne franquiste. De même, des mesures ont été prises, dans certaines universités américaines au moins, contre la Russie, pour dénoncer la répression anti-tchétchène.

Troisièmement : pourquoi sanctionner les universités qui sont à l’avant-poste du combat pour la paix et les droits des Palestiniens ?
Cette critique est révélatrice des préjugés de ceux qui la soulèvent : aucun fait ne confirme cette affirmation, car les universités ont,
malheureusement, été totalement silencieuses sur la violation des droits de la personne dans les territoires occupés, et les attaques systématiques contre le droit d’étudier et contre les institutions scolaires. Ce qu’une telle contrevérité révèle en fait c’est le racisme de ceux qui la défendent : c’est le peuple qui est raciste, qui viole les droits de l’homme ; les intellectuels eux seraient, par définition, la conscience critique d’Israël, et nul n’a besoin de preuves matérielles pour étayer cette affirmation.

Quatrièmement : des sanctions porteraient atteinte à la coopération universitaire israélo-palestinienne. Autre contrevérité : non seulement la coopération (très limitée) entre universités israéliennes et palestiniennes a totalement cessé dès l’an 2000, et sans qu’aucun institut israélien n’ait fait quoi que ce soit pour permettre la reprise d’une telle coopération, et ce au moment
ou (sic) les institutions scolaires et universitaires palestiniennes étaient attaquées comme " bases du terrorisme ", mais, ce qui est encore plus grave, aucune initiative, aucune motion, aucun appel n’ont émané des universités israéliennes pour dénoncer les obstacles immenses que l’armée d’occupation place devant l’activité scolaire palestinienne, du jardin d’enfant à l’université.

Parmi ceux qui, en Israël, se battent contre la violation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris contre les atteintes systématiques au droit à l’éducation, il y a de nombreux universitaires. Non seulement, ils ne parlent pas au nom des institutions dans lesquelles ils travaillent, mais sont menacés de sanctions et d’exclusion, comme l’a montré l’affaire Ilan Pappe, l’été dernier. Et ils soutiennent les sanctions exigées par leurs collègues européens, pour le bien, y compris, de leurs propres universités.

Si tous ceux qui dénoncent en France la prise de sanctions contre les institutions israéliennes s’étaient mobilisés pour défendre le droit inconditionnel des Palestiniens à l’éducation, et avaient exercé une pression efficace en ce sens, il est vraisemblable qu’il n’aurait pas été nécessaire de prendre une mesure aussi controversée.

Contrairement a ce que voudraient nous faire croire Claude Lanzman, Alain Finkielkraut et autres, le débat n’est pas entre boycott et soutien à la coopération scientifique israélo-palestinienne, mais entre défense du droit à l’éducation pour tous et l’impunité pour les criminels et leurs complices.


(*) Journaliste israélien, cofondateur du Comité
de solidarité avec l’université de Bir Zeit.
Dernier ouvrage paru : Sur la frontière, Stock,
2002, 308 pages, 20 euros.

 

A demain

 



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